Libre, ou presque. Julian Assange a pu quitter lundi 24 juin la prison britannique de haute sécurité de Belmarsh, après cinq ans, deux mois et deux semaines de détention dans des conditions d’isolement dénoncées comme «punitives» par Amnesty International et des dizaines d’ONG. Ainsi débute l’épilogue de plus d’une décennie de saga judiciaire internationale brassant, entre plusieurs continents, de considérables enjeux diplomatiques, politiques, juridiques et moraux, des droits humains à la liberté d’informer – autant de problématiques que sa libération tardive, à la faveur d’un accord de plaider coupable conclu à bas bruit avec les autorités américaines, sera loin de solder pour de bon.
Julian Assange boards flight at London Stansted Airport at 5PM (BST) Monday June 24th. This is for everyone who worked for his freedom: thank you.#FreedJulianAssange pic.twitter.com/Pqp5pBAhSQ
— WikiLeaks (@wikileaks) June 25, 2024
Avant son incarcération en 2019, l’Australien avait déjà été depuis 2012 le prisonnier volontaire de l’ambassade d’Equateur au Royaume-Uni, alors recherché pour viol en Suède (l’affaire sera classée sans suite faute de preuves) et craignant d’autant plus que son arrestation par la police locale n’entraîne aussitôt son extradition aux Etats-Unis, où il était encore jusqu’à ces dernières heures sous le coup de 18 chefs d’inculpation pour «espionnage» prononcés par le ministère de la Justice américain. Il lui était reproché d’avoir obtenu, avec l’aide de