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Kamala Harris, qui deviendrait la première femme à présider les Etats-Unis en cas de victoire face à Donald Trump ce 5 novembre, ne s’exprime quasiment jamais sur cette dimension historique. Et quand elle est interrogée sur le sujet, comme le 22 octobre par NBC, elle répond par une pirouette : «Il est clair que je suis une femme. Ce qui intéresse la plupart des gens, c’est de savoir si vous pouvez faire le job.» Huit ans après la défaite d’Hillary Clinton, qui avait fait du «plafond de verre» entravant les Américaines un point central de sa campagne, Kamala Harris privilégie une approche inverse. Ce qui n’empêche pas ses supportrices, rencontrées ces derniers jours par Libération en Arizona, en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et à Washington, d’attacher du sens à ce symbole.
Romona Love, 32 ans, mère au foyer à Phoenix (Arizona) : «On la rabaisse constamment»
«En tant que femme de couleur, je sais que la pression est énorme. Nous devons toujours en faire deux fois plus. On le voi