Lors de la cérémonie d’investiture, le 10 décembre, Javier Milei n’avait pas à ses côtés sa supposée fiancée, l’humoriste et imitatrice Fátima Flórez. C’est sa sœur, Karina Milei, qui occupait le fauteuil de première dame par défaut. Officiellement, elle a le titre de secrétaire générale de la présidence, une sorte de cheffe de cabinet aux superpouvoirs. Le président libertarien ne peut se passer d’elle : omniprésente (mais discrète) lors de la campagne électorale, elle a géré l’agenda, les rendez-vous et le planning médias du candidat. «Sans elle, il n’y aurait rien», affirme-t-il de sa cadette (elle a 51 ans, lui 53), qu’il surnomme d’ailleurs «El Jefe» – «le chef», au masculin. Quand il ne la compare pas au prophète Moïse.
Dans un pays féru de psychanalyse, la relation fusionnelle entre «Javi et Kari» a été abondamment disséquée. Tous deux ont subi la violence physique et psychologique de Norberto Milei, un père qualifié de «toxique». «Toutes les raclées que j’ai reçues ont forgé ma personnalité, déclarait il y a quelques mois le futur président. Grâce à ell