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Relation spéciale

Keir Starmer reçu par Donald Trump à Washington : la diplomatie du sourire crispé

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En visite à la Maison Blanche pour plaider la cause de l’Ukraine à la veille de la venue de Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique a tenté d’amadouer son hôte américain, sans obtenir de garantie de sécurité pour assurer la paix.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 27 février 2025. (Carl Court /AFP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 28 février 2025 à 9h26

Reçu à la Maison Blanche jeudi 27 février, au milieu de l’hyperactif ballet diplomatique cette semaine à Washington, afin de faire enfin bouger les lignes du conflit russo-ukrainien, le Premier ministre britannique Keir Starmer pouvait penser avoir à son avantage le fait de représenter un pays ayant su claquer la porte de cette Union européenne décrite la veille par Donald Trump comme «conçue pour niquer [les Etats-Unis]».

Le président américain semblait cependant revenu à de plus douceâtres dispositions jeudi – à moins qu’il ne se foute de la gueule du monde (et c’est sans doute là le plus probable) : «Vous êtes sûrs que j’ai utilisé ce mot ? Ce vilain mot ?» a-t-il réagi, rappelé à sa sortie europhobe de la veille. Et Volodymyr Zelensky, attendu à son tour le lendemain dans ce même Bureau ovale pour la signature d’un partenariat économique entre Kyiv et Washington, un «dictateur»