L’agence américaine a engagé un plan de départs volontaires concernant l’ensemble de ses effectifs (au moins 17 000 salariés), affirme le Wall Street Journal, alors que Donald Trump exige des coupes au sein des agences gouvernementales. Ses salariés se sont vus proposer huit mois de salaire et des avantages sociaux en contrepartie. Si cette information était avérée, la CIA deviendrait le premier service de renseignement à lancer une vague de ruptures de contrat sous la pression du président, qui avait fait de la réduction du gouvernement fédéral l’une de ses promesses de campagne.

La CIA a également suspendu le recrutement des candidats ayant déjà reçu une offre d’emploi, selon le Wall Street Journal, qui cite un collaborateur de John Ratcliffe, le directeur de l’agence. Cette source anonyme indique que ces offres risquent d’être rétractées pour les candidats dont le profil ne correspond pas aux nouveaux objectifs de la CIA, parmi lesquels la lutte contre les cartels du narcotrafic, la guerre commerciale engagée par Donald Trump contre la Chine. La CIA n’a pas répondu aux sollicitations dans l’immédiat.

Selon le média américain CNN, le porte-parole de l’agence a déclaré que cette décision s’inscrivait dans le cadre d’une volonté de «garantir que le personnel de la CIA réponde aux priorités de sécurité nationale de l’administration», ajoutant que cela fait partie d’une stratégie «visant à insuffler à l’Agence une énergie nouvelle». Les syndicats ont exhorté leurs membres à ne pas accepter ce plan de départ.

Si sa refonte n’est pas encore confirmée, le démantèlement d’un autre organisme fédéral, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a lui bel et bien commencé. Les quelque 10 000 employés de l’USAID seront mis en congé administratif à partir de vendredi, selon l’organisation.