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Interview

La condamnation de Trump, «c’est la revanche des femmes»

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Violences sexuellesdossier
Condamné dans l’affaire «Stormy Daniels» après avoir été jugé responsable d’agression sexuelle sur l’autrice E. Jean Carroll, l’ex-président est rattrapé par son attitude prédatrice de toujours, analyse Marie-Cécile Naves, chercheuse spécialiste des Etats-Unis.
Devant la Trump Tower, à New York, au lendemain du verdict condamnant l'ancien président américain. (Andrew Kelly/REUTERS)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 31 mai 2024 à 13h28

Marie-Cécile Naves est politiste et sociologue, directrice de l’Observatoire genre et géopolitique à l’lnstitut de relations internationales et stratégiques (Iris). En 2016, alors que la première campagne de Donald Trump était ébranlée par la révélation d’un enregistrement où il se vantait «d’attraper [les femmes] par la chatte», cette spécialiste des Etats-Unis avait réagi dans Libération aux conséquences du scandale sur l’élection alors imminente, où le candidat s’apprêtait à défier les attentes en battant Hillary Clinton. Nul ne pouvait alors deviner qu’au même moment était conclu en coulisses un accord de non-divulgation à 130 000 dollars entre le camp Trump et une ex-star du X, Stormy Daniels, qui se trouverait, huit ans plus tard, à la source d’une condamnation historique, la toute première fois qu’un jury allait rendre un verdict de culpabilité criminelle contre un ancien président américain.

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