Huit mois après le retour du milliardaire à la Maison Blanche et à quelques jours de son discours devant l’assemblée générale des Nations unies à New York, Libération revisite la diplomatie américaine à l’ère de Donald Trump. Guerres à Gaza et en Ukraine, tarifs douaniers, pression sur les partenaires européens, autoritarisme et isolationnisme… Une série en quatre volets raconte et analyse comment le style, les actions, les déclarations et les «deals» d’un président imprévisible ont révolutionné la politique étrangère américaine, bouleversé les équilibres planétaires et redéfini les alliances et les engagements de la première puissance mondiale.
Ce vendredi 11 juillet, dans la chaleur moite de Washington, une foule compacte se presse devant l’imposant siège du département d’Etat, le ministère américain des Affaires étrangères. L’air tremble d’un mélange de stupeur et de tristesse : victimes d’une «réorganisation» sans précédent décidée par l’administration Trump, plus de 1 350 diplomates et fonctionnaires viennent d’être congédiés d’un trait de plume. «A compter d’aujourd’hui, vous serez placé en congé administratif jusqu’à votre départ du service diplomatique, qui sera effectif le 10 novembre», annonce l’un des courriers impersonnels adressés aux malchanceux, sommés de plier bagage en quelques heures.
A leur sortie, les licenciés sont applaudis par des collègues épargnés et d’anciens de la maison, venus exprimer colère et solidarité. Certain