Dean Cain, l’acteur qui incarnait Superman en 1995, n’aspire plus à sauver la veuve et l’orphelin, comme le héros de DC Comics. Il veut désormais intégrer l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), service de police mobilisé contre l’immigration, a-t-il annoncé sur Fox News le 6 août. L’annonce de l’acteur survient alors que l’administration américaine souhaite massivement recruter des agents pour grossir les rangs de l’ICE et poursuivre sa politique ultra-répressive.
Le 1er août, le département de la Sécurité intérieure a lancé un appel d’offres pour mener une vaste campagne de communication, notamment auprès des plus jeunes et via des réseaux stratégiques, tels «YouTube, Meta (Facebook & Instagram), Snapchat, LinkedIn, X (ex-Twitter)» ou encore «Hulu, HBO Max, Amazon Prime» ainsi que le détaille un document disponible sur le site officiel des marchés publics américain.
Tache d'huile
L’entreprise sélectionnée aura la charge de mettre en place «un programme complet de publicité payante sur les réseaux sociaux» afin de faciliter «le recrutement rapide de 14 050 agents» d’ici la fin du mois de septembre. L’administration souhaite que ses publications soient vues par près de «42 millions» d’utilisateurs, dont d’anciens militaires, des juristes, mais aussi des «jeunes diplômés /professionnels en début de carrière (Gen Z)». Aucun budget n’est toutefois précisé.
Renforcer les troupes
Parallèlement, les services de l’immigration ont annoncé le 31 juillet avoir publié 1 000 annonces de postes depuis le début du mois pour intégrer les rangs de l’ICE. Ces nouvelles recrues auront pour rôle d’expulser les «meurtriers, violeurs, terroristes et pédophiles […] clandestins», martèle dans la foulée le département de la Sécurité intérieur.
Et d’annoncer de beaux avantages pour ceux qui souhaiteraient intégrer les troupes : 50 000 dollars de prime, une prise en charge du prêt étudiant, la revalorisation de la pension de retraite… Offres alléchantes, qui commencent à porter leurs fruits. Le 6 août, le même département annonçait que 80 000 personnes avaient candidaté à ces diverses offres.
Tout autant de volontaires, pour grossir les effectifs de ce service très controversé, qui avait défrayé la chronique en juin dernier, en raflant des personnes en situation régulière ou non, et les expédiant dans leur pays d’origine les quartiers de Los Angeles. Incarnation de la politique ultra-répressive de Donald Trump, ce service de police avait alors suscité des protestations à travers tout le pays pour ses méthodes violentes.