La présidente de Taiwan boucle son «transit» américain malgré les menaces de Pékin

Ne parlez surtout pas de «visite» mais de «transit» : à la faveur d’une tournée de ses alliés au Guatemala et au Belize, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen n’a fait que passer, marquer deux escales, en se rendant à New York à l’aller, puis en Californie au retour. Certes ces deux étapes s’apparentent à un détour sur le chemin entre l’Amérique centrale et Taipei. Mais en l’absence de relations diplomatiques formelles ou de reconnaissance de l’Etat taïwanais par les Etats-Unis, et au regard de crispations sino-américaines accrues ces derniers mois, il eut été inconcevable de présenter l’équipée comme un voyage officiel. Et c’est donc tout juste si les multiples entretiens prévus entre Tsai et divers élus américains, au gré d’un parcours chorégraphié au millimètre, n’ont pas été orchestrés comme autant de rencontres fortuites au hasard des rues de Manhattan et de Los Angeles. Alors que chacun de ses mouvements était anticipé, scruté et