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Suspicion

La sécurité de Trump renforcée depuis plusieurs semaines face à des «menaces» venues de l’Iran, Téhéran dément fermement

Attentat contre Donald Trumpdossier
Victime d’une tentative d’assassinat spectaculaire samedi, Donald Trump faisait déjà l’objet de menaces venues de Téhéran, selon plusieurs médias américains ce mercredi 17 juillet.
Donald Trump, le 16 juillet 2024 à Milwaukee, dans le Wisconsin. (Evelyn Hockstein/Reuters)
publié le 17 juillet 2024 à 9h38

La garde rapprochée de Donald Trump ne doit pas s’ennuyer. La chaîne CNN et d’autres médias ont rapporté dans la nuit de mardi à mercredi 17 juillet que les autorités américaines avaient reçu des renseignements d’une «source humaine» concernant un plan fomenté par Téhéran visant à tuer l’ancien président des Etats-Unis. Ce projet, sans lien avec l’attaque de samedi, avait poussé le Secret Service (chargé de la protection des personnalités politiques américaines) à relever son niveau de protection il y a plusieurs semaines.

Ces informations sont publiées au moment où le Secret Service fait l’objet de vives critiques, notamment sur la manière dont un tireur a pu se retrouver aussi près de l’ex-président ce week-end. Une enquête indépendante sur cette tentative d’assassinat causant la mort d’un pompier venu au meeting a été demandée par le président Joe Biden.

L’Iran a rejeté les accusations «malveillantes» et «biaisées» de certains médias américains sur l’implication de Téhéran dans la tentative d’assassinat de l’ancien président américain, selon les responsables du ministère des Affaires étrangères.

Mais Téhéran ne cache pas sa volonté de revanche après la mort de Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué par une attaque de drone américain en janvier 2020 à Bagdad. Le Conseil de sécurité nationale américain a réagi aux informations publiées mardi en affirmant qu’il suivait «depuis des années les menaces de l’Iran contre l’ancienne administration de Donald Trump».

L’attaque de samedi : un tireur isolé

L’enquête sur la tentative d’assassinat de Donald Trump lors d’un meeting en Pennsylvanie samedi «n’a pas identifié de liens entre le tireur et d’éventuels complices ou conspirateurs, étrangers ou domestiques», a annoncé Adrienne Watson, une porte-parole du Conseil citée dans un communiqué. «Nous considérons que c’est une affaire de sécurité nationale et intérieure de la plus grande importance», a-t-elle ajouté, avant de renvoyer les questions sur «les mesures additionnelles mises en place ces dernières semaines» au Secret Service et au Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis.

Le porte-parole du Secret Service, Anthony Guglielmi, a déclaré que ses services et d’autres agences «recevaient constamment des informations sur des menaces potentielles et prenaient des mesures pour adapter les ressources si nécessaire». «Nous ne pouvons commenter telle ou telle menace autrement qu’en disant que le Secret Service les prend très au sérieux et y répond en conséquence», a-t-il précisé dans un communiqué. Le Département de la Sécurité intérieure n’a pas réagi dans l’immédiat.