Cela faisait plus d’un siècle, et un procès de Theodore Roosevelt pour diffamation en 1915, que plus aucun ancien président américain ne s’était présenté à la barre d’une salle de tribunal aux Etats-Unis. Lundi 6 novembre, Donald Trump a remis les compteurs à zéro en étant appelé à témoigner dans le procès au civil qui menace son empire familial d’un arrêt de mort dans l’Etat de New York. Et sa prestation toute de digressions, forfanteries, attaques injurieuses et grimaces excédées se sera à tout le moins montrée à la mesure de son statut de prévenu hors du commun – à défaut, sans doute, de servir au mieux son intérêt.
En charge du dossier, le juge Arthur Engoron a du reste déjà statué en référé fin septembre – avant même que ne débutent les débats – que l’ex-président et ses fils adultes Eric et Donald Jr. s’étaient rendus responsables de «fraudes» financières «répétées» tout au long de la période dénoncée (2011-2021) par la plainte déposée en 2022 par la procureure générale de l’Etat, Letitia James, en manipulant la valeur de leurs actifs, jusqu’à les surévaluer de p