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Libération
Rockeur sauveteur

La star du rock américain Jon Bon Jovi sauve une femme sur le point de sauter d’un pont à Nashville

L’interprète du hit «Livin’ on a Prayer» a été félicité mercredi par la police de Nashville (Etats-Unis) qui a partagé la vidéo de la scène sur les réseaux sociaux.
Jon Bon Jovi a aidé une femme à éviter de sauter d'un pont à Nashville, Tennessee, mardi. (Département de la police métropolitaine de Nashville))
publié le 12 septembre 2024 à 10h38

Tout doucement, Jon Bon Jovi et son assistante de production (au nom inconnu) s’approchent, s’accoudent à la barrière et lui parlent. Que disent la star du rock américain et sa collègue à la femme sur le point de sauter d’un pont à Nashville (Tennessee) ? Personne ne le sait. Toujours est-il que quelques minutes plus tard, son interlocutrice repasse de l’autre côté de la balustrade de son plein gré. Et l’interprète de Keep The Faith (littéralement «garde la foi») finit par la serrer dans ses bras.

La vidéo de la scène, datant de mardi 10 septembre, a été partagée mercredi par les services de police de la ville américaine, berceau de la country. Avant d’être supprimée par YouTube pour non-respect des règles de la plateforme. Sur X (ex-Twitter), les autorités félicitent le chanteur de 62 ans : «Bravo à Jon Bon Jovi et à son équipe pour avoir aidé une femme sur le pont piétonnier de Seigenthaler mardi soir. Bon Jovi a aidé à la persuader de descendre du rebord au-dessus de la rivière Cumberland pour se mettre en sécurité». De quoi amener le chef de police John Drake à tirer une leçon : «Il faut que nous nous aidions tous à assurer notre sécurité».

D’après le média local The Tennessean, le musicien lauréat d’un Grammy et son équipe étaient présents sur l’édifice de 960 mètres de long pour enregistrer le clip de sa chanson The People’s House. Le pont était resté ouvert au public pendant le tournage. Le journal précise que la star a refusé de répondre aux médias par respect pour la femme qu’il a aidée.

Rockeur au grand cœur

L’artiste américain, connu pour son hit Livin’ on a Prayer vendu à plus de 13 millions d’exemplaires dans le monde, n’en est pas à son premier acte de bienfaisance. Avec sa femme, Dorothea, il a fondé au début des années 2000 la JBJ Soul Foundation, venant en aide aux personnes souffrant de la faim, de la pauvreté et du sans-abrisme. A travers cette dernière, il ouvrait en 2011 un restaurant dans le New Jersey, Soul kitchen, où le client décidait lui-même du montant de l’addition.

Deux ans plus tard, alors que la crise étranglait l’Espagne et mettait plus d’un jeune actif sur deux au chômage, il réduisait drastiquement le prix du billet d’entrée de son unique concert à Madrid. Jouant alors sans tirer de profit. «Le rock a toujours été pour le peuple, et ça veut dire pour tous», soulignait-il. Son engagement l’a même amené, en 2010, à être nommé conseiller par le président Barack Obama avec pour mission de «mobiliser des personnes influentes dans les secteurs privés, du bénévolat et de la philanthropie pour aider à progresser sur des objectifs politiques clé».

Un palmarès impressionnant auquel vient donc s’ajouter cette nouvelle histoire. Et dans toute cette affaire, The Tennessean - qui fait partie des premiers médias à avoir relayé l’affaire - ne peut s’empêcher de relever une coïncidence. Le pont sur lequel la scène se déroule porte depuis 2014 le nom de son ancien rédacteur en chef, John Seigenthaler. Dans les années 1950, lui aussi avait empêché un homme de sauter.