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Libération
Reportage à Hollywood

Mobilisation après l’éviction de l’animateur Jimmy Kimmel de l’antenne d’ABC : «Les institutions doivent tenir tête à Trump»

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Au lendemain du limogeage de l’humoriste de la chaîne appartenant à Disney, des spectateurs furieux se sont rassemblés jeudi 18 septembre devant les studios à Hollywood pour protester contre cette attaque à la liberté d’expression et pointer la dérive autoritaire de Donald Trump.

Le présentateur de télévision Jimmy Kimmel, à Hollywood (Californie) le 6 juin 2024. (Robyn Beck/AFP)
Par
Déborah Laurent
correspondance à Los Angeles (Etats-Unis)
Publié le 19/09/2025 à 12h21

«Nous refusons d’accepter une Amérique fasciste. Jimmy Kimmel reste. Trump doit partir.» La voix de Sunsara Taylor dans le mégaphone se fait entendre de loin. Les touristes venus visiter Hollywood Boulevard s’arrêtent, interloqués. Autour de la militante de Refuse Fascism, devant les portes closes du El Capitan Entertainment Center, une centaine de manifestants lèvent le poing. Nous sommes jeudi 18 septembre, il est 16 h 30. Normalement, à cette heure et à cet endroit-là, Jimmy Kimmel, star de la fin de journée de la chaîne ABC depuis 2003, prend l’antenne. Mais cela fait vingt-quatre heures qu’il a été réduit au silence, comme Stephen Colbert le sera également bientôt sur la chaîne concurrente CBS. Sunsara est furieuse : «En suspendant l’émission de Jimmy Kimmel, Donald Trump envoie un message à tout le monde. Il dit : “Surveillez vos paroles.” Il dit qu’on doit continuer à accepter sa terreur fasciste. Il veut intimider tous ceux qui voudraient s’exprimer contre lui.»

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