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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

L’Argentin Javier Milei en roue libre ultralibérale, anti-«woke» et réactionnaire à Davos

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Le président argentin s’est lâché devant le patronat réuni en Suisse pour le Forum économique mondial. Dans une violente charge contre «le socialisme», il a déroulé ses obsessions libertariennes, antiféministes et homophobes.
Le président argentin Javier Milei au forum économique mondial de Davos, le 23 janvier. (Fabrice Coffrini /AFP)
publié le 23 janvier 2025 à 14h39

Javier Milei est venu à Davos sans son emblématique tronçonneuse, mais elle n’aurait pas dépareillé pour appuyer la violence verbale et politique de son discours libertarien et anti- «woke» totalement décomplexé. L’intervention du président argentin, ce jeudi matin au Forum économique mondial, a attiré les curieux et les fans, parmi les patrons et autres «leaders» qui se pressent cette semaine dans la station chic des Grisons en Suisse. Sans surprise, elle n’a pas rassuré les défenseurs des droits sociaux et humains, qui savent déjà à quoi s’en tenir depuis l’élection de Milei fin 2023 à la tête du pays, soumis depuis à un régime de choc sans précédent depuis Carlos Menem et la dictature militaire. Après avoir avalé au pas de charge les marches le menant vers la tribune, la rock star des ultralibéraux a immédiatement revendiqué la victoire idéologique de cette «nouvelle internationale réactionnaire» récemment pointée du doigt par Emmanuel Macron : «Je ne me sens plus seul aujourd’hui. Nous sommes un exemple d’une nouvelle façon de faire de la politique, nous sommes l’avenir et nous avons beaucoup d’am