Menu
Libération
Fête des voisins à Washington

«Le Canada ne sera jamais à vendre», réplique Mark Carney à Donald Trump, qui ne veut «jamais dire jamais»

Article réservé aux abonnés
En visite à la Maison Blanche, le nouveau Premier ministre canadien a savamment jonglé entre fermeté et tentative d’amadouer le président américain, malgré ses aspirations annexionnistes.
Mark Carney et Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le 6 mai 2025 à Washington. (Evan Vucci/AP)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 7 mai 2025 à 7h34

Comme souvent lorsqu’il reçoit dans le Bureau ovale, Donald Trump voulait simplement qu’on vienne lui baiser la bague et lui dire : «merci». Le président américain entretient une telle horreur de la défaite que tous les triomphes sont bons à prendre, même en tant qu’épouvantail et repoussoir et ainsi a-t-il salué en son visiteur canadien du mardi 6 mai, Mark Carney, l’incarnation de son influence par-delà les frontières : «Je suis sans doute la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée ! C’est l’un des plus grands come-back de l’histoire politique.»

Trump, qui s’y connaît, ne pouvait en effet ignorer combien la victoire dix jours plus tôt du parti libéral et du successeur de Jus