Le Guatemala est entré dans sa quatrième semaine de protestation active contre un système judiciaire accusé de protéger la corruption des mondes politique et économique. A travers rassemblements et barricades sur les routes, les manifestants, liés notamment aux mouvements indigènes, exigent en premier lieu le départ de la procureure générale Consuelo Porras, accusée de vouloir empêcher Bernardo Arévalo, président social-démocrate élu le 25 juin, d’entrer en fonction le 14 janvier.
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Les dirigeants indigènes de la contestation, entamée le 2 octobre et qui a érigé jusqu’à une centaine de barrages sur les routes, avaient démantelé dimanche les derniers, qui bloquaient des routes touristiques près de Sololá, à 140 km de la capitale Guatemala Ciudad. «Nous n’arrêtons pas les protestations, mais elles ne passeront plus par des blocages», avait déclaré l’un des porte-parole, Luis Pacheco, de Totonicapán, qui précisait que les manifestations suivantes auraient lieu devant le siège du Parquet, dans la capitale, et se poursuivraient «jusqu’à la démission» de la procureure Porras, avait ajouté un leader indigène de Sololá, Edgar Tuy.
Offensive judiciaire contre le parti Semilla
Samedi, plusieurs syndicats, tout en demandant la levée des blocages, avaient appelé au «respect» des résultats «clairs et forts» de la présidentielle. Pourtant, de nouveaux barrages ont été signalés mardi sur la route interaméricaine, la plus importante du pays qu’elle traverse d’est en ouest sur 1 000 km.
Le mouvement réclame le dé