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Philanthropie

Le milliardaire Michael Bloomberg veut prendre à sa charge un financement américain pour le climat

A l'heure de la transition écologiquedossier
L’ancien maire de New York a décidé de supplanter le gouvernement et de contribuer lui-même aux politiques environnementales du pays, mises à mal par les décrets anti-écolo de Donald Trump.
Michael Bloomberg s’était déjà engagé à verser jusqu’à 15 millions de dollars en 2017, après la première élection de Donald Trump. (Bloomberg/Getty Images)
publié le 23 janvier 2025 à 9h07

Les Américains ne peuvent décidément pas compter sur leur nouveau gouvernement climatosceptique pour s’engager dans la transition écologique. Après l’annonce par Donald Trump d’un nouveau retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, le milliardaire américain Michael Bloomberg a décidé de s’engager jeudi 23 janvier à contribuer, à la place du gouvernement, à un financement international pour le climat. L’homme d’affaires philanthrope et ancien maire de New York, désormais envoyé spécial des Nations unies sur le climat, a annoncé qu’il allait pallier l’arrêt des financements américains à l’organisme de l’ONU en charge du climat, comme il l’avait fait au cours du premier mandat de Donald Trump.

Les Etats-Unis contribuent à plus de 20 % du budget de la Conférence cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dont le siège est à Bonn, en Allemagne, et sous l’égide de laquelle sont organisées chaque année les COP. Les coûts de fonctionnement de cet organisme ont été évalués à 88,4 millions d’euros pour les années 2024 et 2025. L’association «Bloomberg Philanthropies et d’autres bailleurs de fonds américains pour le climat veilleront à ce que les Etats-Unis respectent leurs obligations mondiales en matière de climat à la suite de l’intention du gouvernement fédéral de se retirer de l’accord de Paris pour la deuxième fois», a assuré l’homme d’affaires dans un communiqué. Soit 16 millions d’euros.

Des contributions vitales

Conclu sous l’égide des Nations unies il y a près de dix ans, cet accord rassemble la quasi-totalité des Etats du monde et vise à maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre. «Même si le financement gouvernemental reste essentiel à notre mission, des contributions comme celle-ci sont vitales pour permettre au secrétariat de l’ONU sur le changement climatique d’aider les pays à respecter leurs engagements dans le cadre de l’accord de Paris», a salué le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell.

A l’annonce en 2017 du premier retrait américain des Etats-Unis, Michael Bloomberg s’était déjà engagé à verser jusqu’à 15 millions de dollars pour soutenir la branche de l’ONU œuvrant à la transition écologique, et avait lancé, avec l’ancien gouverneur de Californie Jerry Brown, l’initiative America’s Pledge qui rassemble autorités locales et entreprises américaines engagées pour le climat.