C’est un coup de billard à trois bandes. Le Parti républicain a conservé sa majorité à la Chambre des représentants. Une victoire qui consacre le contrôle du Congrès par le camp du président élu Donald Trump. De quoi lui conférer une maîtrise confortable des leviers du pouvoir.
Selon les projections de CNN et NBC News communiquées ce mercredi 13 novembre, les républicains ont obtenu au moins 218 sièges et gardent leur majorité à la Chambre des représentants, après avoir déjà arraché le Sénat aux démocrates lors des élections la semaine dernière. Le milliardaire de 78 ans et le camp conservateur réussissent un tiercé gagnant avec la présidence et les deux chambres du Congrès, qui conforte le retentissant come-back politique de l’ancien président républicain.
Profil
«Ce fut une victoire décisive à travers la nation. Les gens veulent nous voir mettre en œuvre et appliquer notre programme “l’Amérique d’abord”», a salué mardi le représentant républicain Mike Johnson, qui devrait, sauf grande surprise, continuer à présider la Chambre. «Nous avons un programme pour les 100 premiers jours, abaisser les coûts de l’alimentation, abaisser les coûts de l’énergie, sécuriser la frontière, faire bouger l’économie pour que les familles qui avaient du mal puissent se remettre en selle», a renchéri Steve Scalise, ténor républicain du Congrès.
Calendrier
Donald Trump entend bien contourner les sénateurs
Lors de la présidentielle du 5 novembre, Donald Trump a également raflé le vote populaire face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris avec 50,2 % des voix selon NBC News. Les sept Etats-clés qui étaient susceptibles de basculer lors du scrutin sont également tombés dans son escarcelle. Le fait de contrôler le Congrès facilitera la tâche du 45e et futur 47e président, qui a promis de mettre en application des mesures radicales, entre expulsions massives de migrants, baisses d’impôts et dérégulations.
Toutefois, Donald Trump a manifesté sa volonté de contourner les laborieux processus de confirmation par les sénateurs via des personnes qu’il prévoit de nommer à des postes clés. Il compte pour cela utiliser une clause qui permet au président de faire des nominations temporaires lorsque le Sénat n’est pas en session.
En outre, l’horizon judiciaire de Donald Trump condamné au pénal, visé par de multiples poursuites s’est considérablement éclairci depuis que la Cour suprême conservatrice a reconnu en juillet une large présomption d’immunité pénale aux présidents des Etats-Unis. A New York, un juge qui devait se prononcer mardi sur la légalité de sa condamnation pénale au regard de la décision de la Cour suprême a repoussé sa décision au 19 novembre.