Sept ans après, Milei marche dans les pas de Trump. «Je suis fier d’annoncer qu’en 2026, le transfert de notre ambassade vers la ville de Jérusalem Ouest sera effectif», a déclaré le président argentin Javier Milei ce mercredi 11 juin. Le chef d’Etat d’extrême droite s’exprimait devant la Knesset, l’assemblée israélienne où il a été invité à s’exprimer à l’occasion de son deuxième voyage officiel dans le pays. L’ambassade d’Argentine se trouve actuellement près de Tel-Aviv.
Il s’agit du deuxième déplacement du président argentin en Israël, après un voyage en février 2024 pour sa première visite d’Etat après son élection en 2023. Cette visite intervient à un moment où Israël est de plus en plus critiqué au sein de la communauté internationale pour sa guerre à Gaza. Mais Javier Milei en a profité pour saluer «la force de Benyamin Nétanyahou dans la gestion de la guerre et exprimé son soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël», selon le bureau du Premier ministre israélien.
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Seuls les Etats-Unis, le Paraguay, le Guatemala, le Honduras, le Kosovo et la Papouasie-Nouvelle-Guinée disposent d’une ambassade à Jérusalem, en rupture avec le consensus international.
Le statut de Jérusalem est l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien. Israël qui a conquis Jérusalem-Est lors de la guerre israélo-arabe de 1967 l’a annexée dans la foulée, acte qui n’a jamais été reconnu par la communauté internationale.
Négociations entre Israéliens et Palestiniens
La plupart des ambassades étrangères sont situées à Tel-Aviv pour ne pas préempter le résultat de négociations entre Israéliens et Palestiniens sur le statut final de la ville.
La querelle sur le statut de Jérusalem et la présence des ambassades étrangères a été ranimée en décembre 2017 quand le président Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus international en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël, déclenchant la colère des Palestiniens et la réprobation de la communauté internationale.