Pour le Brésil, la crise vénézuélienne est un test diplomatique majeur. Peut-être le plus important de cette troisième présidence de Lula da Silva, devenu le principal médiateur entre Nicolás Maduro et son opposition, après la présidentielle contestée du 28 juillet au Venezuela. Pas une fois, en effet, le plus grand pays d’Amérique latine n’a affiché des ambitions géopolitiques – comme lorsque Lula a exprimé son intention de tenter une médiation entre la Russie et l’Ukraine – sans qu’il ne soit prié de se faire d’abord les dents en Amérique du Sud. A Brasília, donc, de se montrer apte à exercer un «leadership régional», que ses dimensions continentales ne sauraient conférer d’office au pays, à en croire les experts.
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Le casse-tête vénézuélien est devenu une variable de la politique domestique brésilienne : sur ce dossier en particulier, l’extrême droite de Jair Bolsonaro attend Lula au tournant, l’accusant de complaisance envers un autocrate au