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Interview

Le «Washington Post» ne soutiendra aucun candidat à la présidentielle américaine : «C’est aussi un refus de prendre parti pour Kamala Harris»

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Tandis que le «New York Times» abonde contre la candidature de Donald Trump, le «Washington Post» et le «Los Angeles Times» refusent de se prononcer. Une défaite pour la démocratie et le journalisme américain, estime le spécialiste de la presse américaine Sébastien Mort.
Jeff Bezos propriétaire d'Amazon et du «Whashington Post», a tout intérêt à s'attirer les bonnes grâces de Donald Trump. (Yuri Gripas/Bloomberg via Getty Images)
publié le 29 octobre 2024 à 9h19

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Trois journaux, deux ambiances. Sur une pleine page et en gros caractères, le New York Times étale dimanche 27 octobre son soutien à la candidate démocrate Kamala Harris en torpillant son rival : «Donald Trump dit qu’il poursuivra ses ennemis en justice, ordonnera des déportations de masse, utilisera des soldats contre les citoyens, fera de la politique avec les catastrophes, abandonnera ses alliés… Croyez-le.» Une position tranchée diamétralement opposée à celles, émoussées, du Washington Post et du Los Angeles Times.

Les deux journaux, soutiens des démocrates au cours des précédentes élections présidentielles, ont annoncé la semaine dernière ne pas prendre position cette année. Une décision que le propriétaire du Washington Post Jeff Bezos assure avoir prise «par principes» mais qui, dans et en dehors des rédactions, est jugée «lâche», «abominable» ou encore «honteuse». Et qui, pour