La méfiance envers les systèmes politiques traditionnels a ouvert la porte en Amérique latine à des présidents extrémistes : Bolsonaro au Brésil, Pedro Castillo au Pérou, et peut-être bientôt Javier Milei en Argentine. Au Guatemala en revanche, le ras-le-bol citoyen contre une corruption endémique a abouti à l’élection d’un candidat de gauche modérée. Bernardo Arévalo, l’homme que personne n’avait vu venir avant le premier tour, a triomphé des manœuvres de disqualification pour remporter de façon éclatante dimanche le second tour de l’élection présidentielle.
Le sociologue et ancien diplomate de 64 ans obtient 58% des voix, face à Sandra Torres, 36%, étiquetée elle aussi de centre gauche mais soutenue par les partis traditionnels, les milieux évangéliques ultraconservateurs et le patronat. La social-démocratie se renforce ainsi dans cette partie du continent américain, après les victoires de