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Présidentielle

L’élection de Bernardo Arévalo, un miracle démocratique au Guatemala

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Invité surprise du second tour, le candidat anticorruption de centre gauche a triomphé dimanche avec 58% des voix. Décidé à combattre la corruption, une tâche immense l’attend dans un des pays les plus inégalitaires d’Amérique.
Le président élu du Guatemala, Bernardo Arévalo, après sa victoire, le 20 août. (Luis Acosta/AFP)
publié le 21 août 2023 à 14h36

La méfiance envers les systèmes politiques traditionnels a ouvert la porte en Amérique latine à des présidents extrémistes : Bolsonaro au Brésil, Pedro Castillo au Pérou, et peut-être bientôt Javier Milei en Argentine. Au Guatemala en revanche, le ras-le-bol citoyen contre une corruption endémique a abouti à l’élection d’un candidat de gauche modérée. Bernardo Arévalo, l’homme que personne n’avait vu venir avant le premier tour, a triomphé des manœuvres de disqualification pour remporter de façon éclatante dimanche le second tour de l’élection présidentielle.

Le sociologue et ancien diplomate de 64 ans obtient 58% des voix, face à Sandra Torres, 36%, étiquetée elle aussi de centre gauche mais soutenue par les partis traditionnels, les milieux évangéliques ultraconservateurs et le patronat. La social-démocratie se renforce ainsi dans cette partie du continent américain, après les victoires de