1. Il ne peut pas y avoir de crise mondiale la semaine prochaine. Mon emploi du temps est déjà rempli (1969).

2. Les intellectuels sont des cyniques, et des cyniques n’ont jamais construit de cathédrale (1971).

3. L’illégal, nous le faisons immédiatement. L’inconstitutionnel nous prend un peu plus de temps (1973).

4. Les faits en eux-mêmes sont rarement explicites, du moins dans le domaine de la politique étrangère ; leur signification, leur analyse et leur interprétation dépendent du contexte (2014).

5. Nous avons mené une guerre militaire, nos adversaires ont mené une guerre politique. Nous recherchions leur extermination physique, nos adversaires visaient notre épuisement psychologique. Ce faisant, nous avons perdu de vue l’une des maximes cardinales de la guerre contre une guérilla : le guérillero gagne s’il ne perd pas. L’armée conventionnelle perd si elle ne gagne pas. Les Nord-Vietnamiens ont utilisé leurs forces armées comme un torero utilise sa cape - pour nous maintenir dans des zones d’importance politique marginale. Et c’est comme cela que nous avons perdu (1969).

6. Sans le hasard de ma naissance, je serais probablement antisémite (1975).

7. Si vous pensez que la véritable intention de l’autre camp dans des discussions est de vous tuer, il n’est pas déraisonnable de penser qu’ils vous mentent pour avancer (1988).

8. L’absence de toute alternative clarifie merveilleusement la réflexion (1978)

9. C’est une erreur de penser que la diplomatie peut toujours régler des différends internationaux tant qu’il existe «bonne foi» ou «volonté de parvenir à un accord». En effet, dans des relations internationales, chaque puissance semblera à ses adversaires manquer précisément de ces qualités (1971).

10. Le pouvoir est le plus grand aphrodisiaque (1971).