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Libération
Droits humains

Les Etats-Unis renvoient vers Téhéran 120 Iraniens qui s’étaient réfugiés outre-Atlantique

Les services d’immigration américains prévoient d’expulser en tout environ 400 ressortissants de la République islamique. Un premier vol a décollé lundi soir.

Alors que les relations entre les deux Etats sont glaciales, cette décision est la conséquences d'une rare coopération. (Ludmila Lozovaya/Getty Images/iStockphoto)
Publié le 30/09/2025 à 11h32

L’Iran annonce ce mardi 30 septembre le retour dès cette semaine de 120 de ses ressortissants, expulsés par les Etats-Unis dans le cadre de la politique anti-immigration menée par le président Donald Trump. «120 personnes devraient être expulsées et rentrer au pays dans les deux prochains jours, déclare à l’agence Tasnim un responsable des affaires consulaires du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Noushabadi. Les services d’immigration américains ont décidé d’expulser environ 400 Iraniens actuellement présents aux Etats-Unis, et entrés pour la plupart illégalement.»

Le vol, affrété par les autorités américaines, a décollé de Louisiane lundi dans la soirée, et devrait atterrir en Iran dès ce mardi après une escale au Qatar, rapporte le New York Times.

Mois de discussions

Le quotidien américain, citant deux responsables iraniens et un américain sous couvert de l’anonymat, ajoute que ces émigrés réfugiés aux Etats-Unis ont été renvoyés vers leur pays d’origine après un accord entre Washington et Téhéran. Cette décision, rare exemple de coopération entre les deux Etats, intervient après plusieurs mois de discussions, précise le journal.

Joint par l’AFP, le département d’Etat américain n’a pour l’heure pas répondu à une demande de commentaire. L’Iran «a envoyé des notes [à la partie américaine] par l’intermédiaire du Bureau pour la protection des intérêts iraniens aux Etats-Unis» et «suit la situation», a pour sa part indiqué Hossein Noushabadi, cité par Tasnim.

Cette expulsion constitue «la tentative la plus flagrante à ce jour par l’administration Trump d’expulser des migrants sans tenir compte des conditions en matière de droits humains auxquelles ils pourraient être confrontés», observe le New York Times.

En début d’année, les Etats-Unis avaient déjà expulsé des réfugiés iraniens, parmi lesquels de nombreux chrétiens, vers le Costa Rica et Panama.