«L’admission de 7 500 réfugiés aux Etats-Unis au cours de l’année fiscale 2026 est justifiée par des considérations humanitaires, ou est dans l’intérêt national.» Le document, signé Donald Trump, et la faiblesse du chiffre qui y apparait, soulignent vigoureusement les nouvelles normes d’accueil en cours aux Etats-Unis depuis le retour du républicain au pouvoir. Daté du 30 septembre, il doit être publié vendredi 31 octobre dans le registre fédéral. «Le nombre d’admissions sera principalement réparti entre les Afrikaners d’Afrique du Sud […] et d’autres victimes de discrimination illégale ou injuste dans leur pays d’origine respectif», a-t-il ajouté.
Statut de réfugié pour les Afrikaners
Dès son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a sabré dans l’aide étrangère des Etats-Unis et opéré un raidissement de la politique d’immigration en se concentrant sur l’expulsion d’immigrés clandestins et en restreignant l’accueil des demandeurs d’asile et des autres réfugiés.
Le dirigeant républicain a aussi pris un décret le 7 février qui prétend que les Afrikaners, des descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud, sont spoliés de leurs terres, leur accordant le statut de réfugié. En mai, une cinquantaine d’entre eux a été accueillie aux Etats-Unis en tant que réfugiés, une initiative vigoureusement contestée par Pretoria. Le même mois, Trump avait d’ailleurs reçu le président sud-africain Cyril Ramaphosa, accusant les autorités du pays, vidéos détournées à l’appui, de commettre un «génocide» contre ces fermiers blancs.