Il y a bien eu, dans le désordre, un DJ survolté, le rappeur Common, le cinéaste brooklynite Spike Lee, des bracelets lumineux, une scénographie survitaminée et sans faille, des discours au cordeau. Mais mardi 20 août, au deuxième jour de la convention démocrate qui se tient cette semaine à Chicago, rien n’a autant galvanisé, électrisé, hystérisé la foule de délégués démocrates que les allocutions charismatiques des têtes d’affiche du soir, Michelle et Barack Obama. Les milliers de participants debout, tonitruants, saturant l’arène pleine à craquer de l’United Center de leurs applaudissements, de leur excitation et des «Yes we can», le slogan de l’ancien président.
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S’ils cultivent une forme de rareté dans leurs prises de parole publiques, l’ancien président et sa First Lady restent le couple démocrate le plus vénéré du parti, huit ans après leur départ de la Maison Blanche. A 63 ans, Barack Obama, esprit tutélaire du progressisme et d’une certaine vision de l’Amérique, joue sans en faire trop son rôle de jeune vieux sage, toujours au-dessus de la mêlée. Une position d’autant plus crédible pour un discours prononcé depuis sa ville natale, là où a commencé son ascension politique hors du commun, il y a près de trente ans.
«De la magie dans l’air»
Michelle est tout aussi populaire auprès des électeurs démocrates, qui l’auraient bien vue se lancer dans une hypothétique campagne présidentielle – elle a toujours assuré qu’elle n’en avait nullement l’intention. C’est elle qui a ouvert le bal, seule sur scène