Avec près de 50 millions d’habitants répartis en sept Etats dans une aire géographique clairement délimitée, l’isthme centraméricain, l’Amérique centrale est un ensemble cohérent, quasiment uni linguistiquement par le castillan (seul le Belize, avec 400 000 habitants, est anglophone).
De longue date, les principaux pays ont cherché des formes d’intégration économique et politique. Dès 1961, sous l’égide de la Commission économique pour l’Amérique latine (Cepal, une agence onusienne) a été créé un marché commun (MCCA) où les marchandises avaient vocation à circuler sans barrières douanières. Mais de nombreux produits ont été exclus de l’accord, dans un souci protectionniste : café, sucre de canne, alcools, dérivés du pétrole…
Un mini-Schengen de quatre pays
Le système, toujours en place, n’a pas apporté de réelle amélioration économique à la région. Aujourd’hui, le MCCA pâtit de la faible production de biens exportables, de la taille réduite des marchés de consommation et du faible pouvoir d’achat d’une majorité des habitants, qui survivent dans les marges informelles de l’économie. Le secteur textile du Salvador est souvent cité en exemple pour son dynamisme et sa capacité à générer des devises, mais il le doit surtout à ses exportations vers les Etats-Unis.
L’intégration politique n’est pas plus avancée. Une des rares initiatives utiles aux citoyens a été la Convention centraméricaine de libre mobilité, signée en 1991 par le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua. L’accord permet aux ressortissa