Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a reconnu ce jeudi 26 juin au soir que les dégâts causés aux installations nucléaires de son pays par la guerre de 12 jours avec Israël ne sont «pas négligeables». Il a aussi précisé que Téhéran avait commencé à évaluer l’impact du conflit.
«Les experts de l’Organisation de l’énergie atomique [iranienne] procèdent actuellement à une évaluation détaillée des dégâts», a-t-il déclaré à la télévision publique, ajoutant que «la discussion pour exiger des dommages» figurait désormais en bonne place dans l’agenda du gouvernement.
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Plus tôt dans la journée, l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, avait minimisé l’impact des frappes américaines sur le programme nucléaire de Téhéran, dans une vidéo. Il a estimé que Donald Trump avait «exagéré» l’impact des frappes, selon lui «nullement importantes». Il s’agissait de la première apparition du dirigeant de l’Iran depuis le cessez-le-feu avec Israël entré en vigueur mardi après douze jours de guerre.
En réponse, la Maison Blanche a jugé que les déclarations de Khamenei, représentant avaient pour objectif de «sauver la face» de son «régime totalitaire».
«Spéculations»
Le chef de la diplomatie iranienne a par ailleurs douché ce jeudi soir les ardeurs de Donald Trump pour la reprise des discussions avec les Etats-Unis. Il a affirmé qu’il n’y avait pas encore de «plan» pour reprendre les négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis, après que le président américain a annoncé des discussions «la semaine prochaine».
«Les spéculations sur la reprise des négociations ne doivent pas être prises au sérieux. Je voudrais dire clairement qu’aucun accord ou arrangement n’a été conclu en vue de commencer de nouvelles négociations», a martelé Abbas Araghchi.