Le 22 novembre, de façon surprenante, le Nicaragua annonçait que les «frères citoyens cubains» pourraient voyager dans le pays sans visa. Peut-être un renvoi d’ascenseur du président autocrate Daniel Ortega à son partenaire idéologique, pour son soutien à la farce électorale du 7 novembre qui lui a permis de se faire réélire pour la quatrième fois. La nouvelle a provoqué à Cuba une ruée sur les billets d’avion La Havane-Managua, vendus autour de 2 000 euros l’aller-retour, soit une année de salaire moyen.
L’intention de la grande majorité des candidats au voyage est de passer aux Etats-Unis, en remontant l’Amérique centrale puis le Mexique pour tenter d’entrer clandestinement chez l’Oncle Sam. Mercredi, deux journalistes cubains indépendants, travaillant pour ADN Cuba, un site critique envers le régime communiste, ont été mis dans un avion vers le Nicaragua, contraints et forcés, mais ne sont jamais arrivés à destination.
En juillet
Héctor Luis Valdés et Esteban Rodríguez sont proches du mouvement San Isidro, collectif d’artistes exigeant la liberté de création, dont le rôle a été essentiel dans les manifestations antigouvernemen