Le duel tant attendu est arrivé. Dimanche, les urnes parleront. Qui, de l’ancien chef de l’Etat Luiz Inácio Lula da Silva ou du président sortant Jair Bolsonaro, prendra la tête du Brésil à partir du 1er janvier ? Entre la gauche et l’extrême droite, entre le candidat du Parti des travailleurs (PT) et celui du Parti libéral (PL), la société est au paroxysme de sa polarisation. «Jamais nous n’avions eu deux leaders aussi populaires dans des camps opposés», résume Marcio Candido, maire adjoint de la ville d’Anápolis (centre du pays) et allié du sortant. Jamais non plus président n’aura été aussi clivant, de par sa truculence, ses provocations et ses coups de boutoir contre les institutions.
Editorial
Pour la jeune démocratie brésilienne, cette élection est donc celle de tous les périls. Les fragiles institutions du pays, qui ont tenté tant bien que mal de contenir ce président disruptif, ne résisteraient peut-être pas à quatre années supplémentaires de tension permanente. L’escalade autoritaire est déjà en marche. Selon l’hebdomadaire Veja