Ton ferme, convictions fortes, au prix il est vrai de quelques simplifications, Lula da Silva, président du Brésil, a fait son show mercredi 2 août devant la presse étrangère qu’il a reçue au palais du Planalto à Brasília. Un Lula volontiers badin, parfois même dans l’autodérision, le privilège des grands, raillant lui-même sa propre ritournelle sur sa longévité politique. «J’ai peut-être l’énergie d’un homme de 30 ans. Mais pour l’audition… alors, merci de parler fort», sourit le leader septuagénaire de la gauche brésilienne qui avait convoqué les journalistes pour parler du tout prochain sommet qui réunira les huit pays du bassin amazonien, Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela, dans la ville de Belém, les 8 et 9 août.
Un sommet organisé à son initiative pour remettre le Brésil, détenteur à lui seul de 60% de la forêt amazonienne, au centre des négociations sur le climat, après le trou d’air des années Bolsonaro. «Le monde doit voir dans ce sommet un tournant. Je suis très optimiste : c’est la première fois en quarante-cinq ans [depuis la signature du traité de coopération amazonienne, ndlr] que les présidents des pays amazoniens se réunissent pour discuter de l’avenir de la forêt. Pour la première fois, nous allons nous doter d’une politique commune pour l’Amazonie, pour son développement raisonné, mais aussi pour lutter contre le trafic de stupéfiants et