Qu’il paraît lointain le temps où Marco Rubio brocardait «l’escroc» Donald Trump, qui en retour le renomma d’un «little Marco» plein de mépris, tandis que les deux hommes bataillaient, il y a de cela une décennie, pour l’investiture républicaine à la présidentielle 2016. «Incroyable Marco, incroyable !» s’ébaudit désormais le même Trump, de celui qu’il dit appeler «en cas de problème» – «et il le règle !» Le compliment date de jeudi 1er mai, dans la marge d’une adresse à un parterre de dignitaires rosés et ruisselants dans la touffeur printanière du Rose Garden de la Maison Blanche.
Quelques minutes plus tard, le président officialisait le premier remaniement majeur de son second mandat, en débarquant son conseiller en sécurité nationale tombé en disgrâce, Mike Waltz, pour confier l’intérim de ce poste-clé en matière de politique étrangère à un Rubio à l’agenda pourtant a priori déjà bien rempli. Avant cette marque de confiance supplémentaire, qui suppose une présence à peu près incessante aux abords du Bureau ovale, l’ex-sénateur de Floride occupait