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Surtaxe

Médicaments : les droits de douane américains pourraient grimper jusqu’à 250 % d’ici un an

Donald Trump a accentué la pression sur le secteur pharmaceutique ce mardi 5 août en assurant que de nouvelles surtaxes pourraient être annoncées rapidement. Une décision qui risquerait d'affecter sérieusement l’économie européenne.
A Los Angeles, le 12 mai. (Eric Thayer/Getty Images. AFP)
publié le 5 août 2025 à 17h06

L’inflation douanière de Donald Trump n’en finit pas : ce mardi 5 août, le président américain accentue la pression, cette fois, sur l’industrie pharmaceutique. Il entend mettre en place des droits de douane sectoriels, à l’image de ce qui est déjà fait sur l’automobile (25 %) depuis son retour à la tête du pays. Objectif visé : la réindustrialisation nationale. Concernant les produits pharmaceutiques, la surtaxe sera progressive. D’abord «basse», «dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150 % et ensuite ce sera 250 % parce qu’on veut des médicaments fabriqués dans notre pays», a affirmé le chef de l’Etat américain ce mardi dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump vise le secteur. Début juillet, il avait déjà évoqué une surtaxe de 200 % sur les produits pharmaceutiques importés aux Etats-Unis si leur production n’était pas rapidement rapatriée sur le sol américain. Selon l’interview de ce mardi, il envisage une annonce officielle «approximativement» la semaine prochaine.

Cette surtaxe pourrait sérieusement affecter l’économie européenne : les produits pharmaceutiques figurent parmi les plus importantes exportations depuis le Vieux Continent vers les Etats-Unis, pour près de 120 milliards d’euros en 2024 (22,5 % du total des biens exportés), selon Eurostat.

Le locataire de la Maison Blanche ne s’attaque pas uniquement au lieu de production des médicaments. Il souhaite aussi faire baisser leurs prix, qui sont en moyenne nettement plus élevés sur le sol américain que dans la grande majorité des autres pays industrialisés. Il a donc écrit à 17 entreprises du secteur pour leur demander d’abaisser les prix de leurs produits sous peine de représailles. En posant un de ces ultimatums dont il est coutumier : elles ont jusqu’au 29 septembre pour présenter des «engagements fermes» en ce sens.