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Pression

Menacé par Trump, le Panama annonce une prise de distance avec la Chine lors de la visite de Marco Rubio

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La Maison Blanche agite le spectre d’une intervention militaire pour prendre le contrôle du canal, prétextant une imaginaire mainmise de Pékin. Sous la pression, le président panaméen a annoncé la fin de sa coopération avec la Chine.
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio (troisième en partant de la droite) aux écluses de Miraflores, sur le canal de Panama, dimanche 2 février. (Mark Schiefelbein/AP)
publié le 3 février 2025 à 18h59

Le nouveau secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a choisi le Panama pour son premier déplacement à l’étranger. Et sa visite, dimanche 2 février, a porté instantanément ses fruits : le président conservateur José Raúl Mulino a annoncé illico des concessions face à la menace de Donald Trump de prendre par la force le contrôle du canal interocéanique, primordial pour le commerce mondial et par lequel transite 40% du trafic de conteneurs américain. Le petit pays de 4,4 millions d’habitants a promis de couper ses liens commerciaux avec la Chine et de faire sur son propre territoire la chasse aux migrants qui tentent de gagner le nord du continent. En outre, les navires de la marine américaine auront une priorité de passage sur le canal.

Dans le cadre de ses visées expansionnistes, l’hôte de la Maison Blanche a placé dans ses priorités la zone du canal de Panama, américaine à partir de 1914 puis rétrocédée en 1999, en vertu d’un traité signé en 1977 par le président démocrate Jimmy Carter. Lors de son discours d’investiture du 20 janvier, Trump avait enfoncé le clou, à coups d’arguments infondés, comme à son h