Le meurtrier présumé de l’influenceur américain d’extrême droite Charlie Kirk, Tyler Robinson, est inculpé d’assassinat, a annoncé mardi 16 septembre le procureur de l’Etat de l’Utah, Jeffrey Gray, précisant qu’il réclamerait la peine capitale.
Auteur des tirs qui ont fait succomber ce proche de Donald Trump, mercredi 10 septembre lors d’un événement à l’université Utah Valley, Tyler Robinson est visé par sept chefs d’accusation, dont celui d’assassinat, «pour avoir intentionnellement ou sciemment causé la mort de Charlie Kirk dans des circonstances qui ont entraîné un grand risque de mort pour d’autres personnes», a déclaré le procureur du comté de l’Utah lors d’une conférence de presse, qui a assuré «ne pas prendre cette décision à la légère».
«J’ai la possibilité de buter Charlie Kirk et c’est ce que je vais faire»
Dans le détail, le vingtenaire, dont les actes viennent souligner la division d’un pays déchiré par la violence politique, est poursuivi pour assassinat, usage illégal d’une arme à feu, double entrave à la justice (déplacement d’une arme à feu, dissimulation de vêtements), double subornation de témoin (avoir demandé à sa colocataire d’effacer des messages et de se taire) et crime violent commis en présence d’enfants. Un nombre de chefs d’inculpation plus élevé qu’attendu, souligne la presse anglo-saxonne, qui s’attendait à ce que seuls trois chefs soient retenus.
Poursuivant le point presse, Jeffrey Gray a indiqué que lors de son interrogatoire, Tyler Robinson avait expliqué avoir tué Charlie Kirk en raison de la «haine» que celui-ci propageait. Selon les enquêteurs, il a également fait part à son père de son intention de mettre fin à ses jours après le meurtre. C’est une discussion avec un proche de sa famille qui l’a persuadé de se rendre aux autorités. Il a également confié ses agissements à sa colocataire (décrite comme étant sa compagne par le procureur) en la guidant par message téléphonique à un message écrit, dissimulé sous son clavier : «J’ai une opportunité de buter Charlie Kirk et c’est ce que je vais faire.» Si les proches de Robinson semblent ne pas avoir été au courant des actions du tireur, le procureur n’a pas souhaité balayer l’idée qu’il ait pu bénéficier d’une aide active dans son projet, assurant que l’enquête à ce sujet était toujours en cours.