De 270 km/h, ses rafales ont chuté à 210 km/h. Après avoir touché terre dans le sud-ouest du Mexique ce mercredi 25 octobre, vers 00 h 25, heure locale (8 h 25 heure française) ; l’ouragan Otis a perdu de sa puissance. Considéré plus tôt comme «potentiellement catastrophique» par le Centre national des ouragans (NHC) américain, le phénomène a rétrogradé de la catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, soit le niveau le plus élevé, à la catégorie 4. Pour autant, il s’accompagne toujours de vents «destructeurs» et de dangereuses tempêtes.

Otis s’est abattu près du port d’Acapulco, où l’électricité avait été coupée à titre préventif, et son accès fermé aux touristes. Lorsque les pluies intenses ont commencé à s’abattre sur la ville de 780 000 habitants, certains s’étaient déjà barricadés chez eux avec des stocks de provisions.

«Mettez-vous à l’abri, restez dans des endroits sûrs : loin des rivières, des ruisseaux, des ravins et soyez vigilants», avait averti sur X (anciennement Twitter) le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador. En prévision, des soldats avaient été déployés à Acapulco. Sur ordre du gouvernement local de l’Etat du Guerrero, les écoles ont maintenu portes closes. La gouverneure de l’Etat, Evelyn Salgado, a quant à elle insisté sur l’importance de la coordination entre les autorités et les forces armées pour «le bien-être des habitants et éviter les risques».

Il y a à peine douze heures, le cyclone n’était qu’une simple tempête tropicale au large du Pacifique. Pris entre l’océan et le golfe du Mexique, le Mexique est exposé aux ouragans pendant la saison qui va de mai à octobre-novembre. Une douzaine de dépressions par an sont susceptibles de se transformer en ouragans, plus ou moins dévastateurs selon leur point d’entrée.

La semaine dernière, l’ouragan Norma avait fait trois morts un peu plus au nord du pays, dans l’Etat du Sinaloa, sur la côte du golfe de Californie. En septembre 2013, l’ouragan Ingrid, dans le golfe du Mexique, et la tempête tropicale Manuel, dans le Pacifique, avaient pris en écharpe simultanément le Mexique, provoquant la mort d’au moins 23 personnes et l’évacuation de près de 8 000 autres.

Acapulco a déjà enduré ce type de tempête. Le 9 octobre 1997, la ville avait été frappée par l’ouragan Paulina, de catégorie 4. Plus de 200 personnes y avaient perdu la vie, faisant de cette catastrophe naturelle l’une des plus graves pour le Mexique, hors tremblement de terre.

Mise à jour : ajout ce mercredi 25 octobre de la baisse de l’intensité de la tempête.