Election day J-3. Considéré comme l’un des plus disputés, et donc décisifs pour le contrôle remis en jeu du Sénat, l’Etat de Pennsylvanie a vu se bousculer samedi les trois derniers présidents des Etats-Unis. Dans la matinée, Barack Obama et l’aspirant sénateur John Fetterman tenaient meeting à l’ombre de la «Cathédrale de l’apprentissage», monumental siège de l’université de Pittsburgh, avant de s’envoler rejoindre Joe Biden sur scène à Philadelphie. A l’autre extrémité de la journée, Donald Trump, ses poulains et ses adeptes, avaient quant à eux rendez-vous en la bourgade de Latrobe, à moins d’une heure de route de Pittsburgh, pour communier ensemble sur la piste venteuse d’un aérodrome cerné par les greens de golf.
Il serait difficile de se figurer propositions plus contradictoires que les deux mises en scènes auxquelles se sont livrées à quelques heures et kilomètres d’intervalle les deux anciens présidents, avec Trump en showman logorrhéique, plus marchand de menaces que jamais, quand Obama, avec beaucoup plus de concision, de puissance et d’humilité, demeure un éternel dealer d’espoir. Au point de parvenir à dissiper, juste le temps d’une harangue inspirée, les perspectives très plombées promises aux démocrates par les analystes et les sondeurs.
Mais l’espérance a un prix, a-t-il martelé, dans le sillage des dernières adresses à la nation de Joe B