Alors que le pays entier contemplait depuis plusieurs jours un second tour à disputer en Géorgie, le 6 décembre, entre Raphael Warnock et Herschel Walker comme une échéance décisive pour le contrôle du Sénat américain, faisant déjà pleuvoir les millions de dollars de donation sur les comités de campagne des deux candidats, il n’en sera rien. Au Nevada, l’ultime scrutin sénatorial indécis des élections de mi-mandat de mardi a fini par accoucher, samedi soir, d’une victoire de la démocrate Catherine Cortez-Masto. Elle était pourtant longtemps considérée comme la candidate sortante la plus vulnérable de son parti. Première sénatrice issue de la communauté latino-américaine, elle a défait le républicain Adam Laxalt, adoubé par Donald Trump et héritier de deux générations de sénateurs et gouverneurs conservateurs, par un écart estimé à cette heure à quelque 7 000 voix sur plus de 980 000 suffrages exprimés.
Ce succès étroit mais suffisant assure aux démocrates de détenir 50 sièges au moins (sur 100), soit autant que depuis 2020, et de maintenir ainsi leur majorité minimale au sein de la chambre haute – puisqu’en cas d’égalité 50-50, la voix de la vice-présidente, Kamala Harris, permet de faire pencher la balance en faveur du parti de