Dimanche soir, le monde avait les yeux rivés sur le duel entre Jair Bolsonaro et Lula. Mais l’extrême tension entourant ce scrutin éclipsait nombre d’élections, toutes aussi importantes : les Brésiliens étaient amenés à élire leurs gouverneurs, députés locaux et nationaux, et un tiers des sénateurs. Si l’ancien métallo est arrivé devant, d’une courte tête, lors de l’élection suprême, Jair Bolsonaro a, lui, réussi le coup d’éclat de faire élire nombre de ses proches au Congrès.
Le parti du président sortant est désormais le mieux représenté à la Chambre des députés (99 sièges sur 513) et au Sénat (13 sur 81). Parmi eux, beaucoup d’anciens ministres qui ont bénéficié de leur passage au gouvernement pour se faire un nom et se faire élire, en dépit, pour beaucoup, des casseroles qu’ils traînaient. Signe, pour qui en doutait, que même si Jair Bolsonaro échoue à se faire réélire, le bolsonarisme, lui, s’installe dans le temps. Militaires, évangéliques, lobbyistes de l’agronégoce… tour d’horizon de ses nouveaux relais de poids au Congrès.