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Amérique centrale

Miss Univers au Salvador : un peu de soft power glamour pour faire oublier la répression

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En accueillant ce samedi 18 novembre le concours de beauté planétaire, le pays d’Amérique centrale, gouverné par l’autoritaire président Bukele, souhaite imposer une image plus aimable que celle de l’incarcération massive de supposés membres de gangs.
Diane Leyre, la candidate française, et Helena Bleicher, la candidate allemande, lors d'un gala organisé au ministère des Affaires étrangères, le 9 novembre à San Salvador. (Marvin Recinos/AFP)
publié le 18 novembre 2023 à 13h39

Le président du Salvador aime les élections. Il a annoncé le 2 novembre sa candidature à la prochaine présidentielle, fixée au 4 février 2024, passant outre la Constitution du pays qui ne permet pas d’enchaîner deux mandats. Nayib Bukele invoque «l’autorisation» donnée en 2021 par la Cour suprême, dont il venait de destituer cinq membres pour les remplacer par des juges à sa botte. Une action qualifiée de «coup d’Etat» par l’opposition. Ce samedi soir, c’est un autre scrutin qui attirera l’attention du monde sur le petit pays d’Amérique centrale (6,2 millions d’habitants) : l’élection de Miss Univers.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, Nayib Bukele n’a cessé de faire parler de lui et de son pays. Auréolé d’une image de «président millennial», il a montré une activité frénétique sur les réseaux sociaux, Twitter (rebaptisé X) prenant la place du journal officiel pour l’annonce des décisions importantes. Il s’est lancé dans les cryptomonnaies, dans lesquelles il a investi une partie des réserves financières du pays comme un joueur de casino. Il a en outre tenté d’imposer l’utilisation d