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Disparition

Mort de Jimmy Carter, la paix à vif

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L’ancien président américain, qui a occupé la Maison Blanche entre 1977 et 1981 lors d’un unique et difficile mandat, était devenu dans les années 1990 un militant de la paix, émissaire dans de nombreux conflits jusqu’à recevoir le prix Nobel en 2002. Il est mort le 29 décembre, à 100 ans.
Jimmy Carter lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, en septembre 1977. (GENE FORTE/AFP)
publié le 29 décembre 2024 à 22h21

Un dossier sensible, à la limite du secret-défense : le président des Etats-Unis d’Amérique a été attaqué par un lapin de Pâques. Ce 20 avril 1979, Jimmy Carter navigue seul sur un étang dans sa région natale de Plains, en Géorgie quand, soudain, un lapin qui sait nager lui fonce dessus. La Maison Blanche tenta de freiner la diffusion des photos mais la rumeur se répandit, ravageuse : le dirigeant le plus puissant du monde serait un pleutre, incapable d’anéantir l’ennemi, se contentant de l’éclabousser. Cette offensive du «lapin tueur» fut, cependant, moins préjudiciable pour sa réélection que la crise des otages à Téhéran, mais le 39e président du pays (1977-1981) fut longtemps perçu comme un leader manquant de courage, rejeté par les républicains, renié par l’aile gauche des démocrates. Avant d’acquérir un halo de respect dans sa deuxième carrière, pourfendeur des guerres et des injustices, honoré d’un prix Nobel de la paix en 2002.

Jimmy Carter est mort, dimanche 29 décembre à 100 ans, âge record pour un chef d’Etat américain. Ouvrant des gouffres de perplexité pour les historiens et les moralistes de la politique. Etait-il un peureux ou un humaniste