La Russie a annoncé, ce lundi 17 février, la libération de l’américain Kalob Wayne Byers, trois jours après son arrestation à un aéroport de Moscou, vendredi 14 février, pour avoir transporté des friandises au cannabis. Cette annonce intervient au moment où Washington a confirmé la tenue des pourparlers entre responsables russes et américains en Arabie saoudite à Ryad, mardi 18 février, destinés à «rétablir» les relations bilatérales. Confirmant indirectement aux journalistes la libération de Kalob Wayne Byers après son interpellation vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : «Etant donné que le rétablissement des relations sera évoqué mardi, ces événements peuvent être placés dans ce contexte».
L'édito de Dov Alfon
La justice russe avait publié samedi des images du citoyen américain arrêté sur Telegram. La veille, le service russe des douanes avait annoncé son arrestation à l’aéroport moscovite de Vnoukovo de cet homme de 28 ans arrivé d’Istanbul et qui transportait dans ses bagages des substances cannabinoïdes, interdites en Russie. Selon les douanes, le jeune homme expliquait que ces confiseries lui avaient été prescrites par un médecin aux Etats-Unis et qu’il en avait besoin pour voyager. Des poursuites pénales avaient été lancées contre lui pour «contrebande de stupéfiants», un crime passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.
Un premier échange vendredi
Un échange de prisonnier entre les Etats-Unis et la Russie avaient lieu le même jour de l’arrestation. Le citoyen russe Alexander Vinnik avait été libéré en l’échange de l’américain Marc Fogel. Ce dernier, enseignant dans une école américaine à Moscou, avait été condamné en juin 2022 par un tribunal de Moscou à quatorze ans de prison pour avoir importé du cannabis à usage selon lui médical.
Père de deux enfants, Vinnik avait été extradé en août 2022 de Grèce vers les Etats-Unis, où il avait plaidé coupable en mai 2024 pour association de malfaiteurs en vue de faire du blanchiment d’argent via la plate-forme d’échange de cryptomonnaies BTC-e, fermée en 2017. La justice américaine l’accusait d’avoir été «l’un des opérateurs» de cette plateforme qui était «l’une des premières voies utilisées par les criminels du monde entier pour transférer, blanchir et détenir les recettes de leurs activités illégales», selon un communiqué de mai dernier.