Comme toujours, les sondages se resserrent, mais plus l’heure approche, plus il exsude le malaise, une sombre rogne qui allonge son visage d’ancien condottiere chaque fois qu’il répète : «Bonjour, je suis Andrew Cuomo, candidat à la mairie», durant sa campagne dans les rues de New York.
Longtemps l’un des hommes politiques les plus connus des Etats-Unis, l’ancien gouverneur tout-puissant de l’Etat de New York pendant onze ans, de 2011 à 2021, un temps considéré comme plus présidentiable que Joe Biden en 2020, apprécie peu d’avoir à se soumettre aux contraintes du terrain électoral pour combattre, à 68 ans, un adversaire moitié moins âgé que lui, Zohran Mamdani, qui le devançait toujours de dix points, trois jours avant le scrutin.
Cimes du pouvoir
Le choc est rude pour ce fleuron d’une dynastie démocrate, engagé en 1982 à 24 ans, dès sa sortie de la fac de droit, pour jouer les gardes-chiourmes de l’équipe de campagne de son père, l’imposant Mario Cuomo, réélu avant lui trois fois gouverneur du même Etat jusqu’en 1994. Erigé au plus jeune