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Libération
Herbe à chat

«Narcochat», «Pablo Escopatte»… Au Costa Rica, les autorités arrêtent un chat qui transportait de la drogue en prison

Le greffier succède à une livrée d’autres matous et à un pigeon dans la liste des animaux interceptés pour transport de stupéfiants. Le volatile arrêté en 2015 avait été dressé par des prisonniers pour acheminer cocaïne et marijuana derrière les barreaux.
Une vidéo du ministère de Justice du Costa Rica montre un chat surpris en train d'essayer d'introduire de la drogue dans une prison costaricienne. (Costa Rica's Ministry of Peace and Justice /AFP)
publié le 21 mai 2025 à 12h06

Des tâches noires toutes mignonnes, des patounes aux coussinets fort choupis et 60 grammes de crack. Au Costa Rica, les autorités ont annoncé la capture d’un chat transportant deux paquets de drogue, rapporte le média espagnol El País mardi 20 mai. Au total, 235,65 grammes de marijuana et 67,76 grammes de crack ont été saisis sur l’animal dans la prison de Pococí, à l’est du pays.

Ce sont des agents de la patrouille qui tiltent les premiers dans la nuit du 6 mai. Dans sa fourrure, le félin présente une bosse. Une fois inspecté de plus près, les gardiens font une découverte étonnante : deux paquets sont scotchés sur ses flancs. Dans une vidéo du ministère de la Justice costaricain relayée par le journal, on peut voir des officiers retirer avec précaution la marchandise du minet.

Ce n’est pas la première fois qu’un animal reconverti en mule est repéré. En 2018, un autre chat transportant téléphones et marijuana au centre pénitentiaire de La Reforma, en périphérie de la capitale costaricaine San José, a aussi été interpellé. Trois ans plus tard, ce sont deux matous chargés de produits de contrebande qui ont été pris la patte dans le sac. En 2015, un pigeon avait même été dressé par des prisonniers pour acheminer des stupéfiants derrière les barreaux, rapporte La Vanguardia. Bilan du magot découvert sur le volatile : 14 grammes de cocaïne et 14 grammes de marijuana.

Repérer les «comportements suspects d’animaux»

Depuis, les autorités ont tiré les leçons de ces précédents cas. En l’occurrence, comme le précise El Imparcial, le système pénitentiaire a mis en place des formations pour aider les agents à mieux identifier les «comportements suspects d’animaux». Aussi, une «technologie de surveillance» capable de détecter des «mouvements inhabituels» a été déployée.

Quant au chat arrêté début mai, que lui est-il arrivé ? Désormais surnommé «Narcochat» et «Pablo Escopatte» selon CNN, il a été confié au Service national de santé animal pour être gardé et soigné.