«Je n’aurais jamais pensé me retrouver ici.» Marina Lacerda est debout au podium, les yeux cachés par des lunettes noires. Derrière elle, l’imposant Capitole américain. Et à ses côtés, des dizaines d’autres femmes victimes elles aussi de Jeffrey Epstein. Marina Lacerda, originaire du Brésil, fait la rencontre de l’ex-financier new-yorkais alors qu’elle a 14 ans. On lui promet 300 dollars pour un «massage pour un homme plus âgé». Ce qu’elle croyait être «le job de rêve», pour elle qui cumulait déjà trois emplois pour aider sa famille financièrement, «est devenu un cauchemar». C’est la première fois que la jeune femme s’exprime publiquement sur les abus qu’elle a subis dans son adolescence par Jeffrey Epstein.
Au podium mercredi 3 septembre au matin, d’autres victimes livrent un récit similaire de leur expérience avec le délinquant sexuel, mort en 2019 en prison avant son procès. «Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie que la première fois où il m’a fait du mal», raconte Jena-Lisa Jones,