Nvidia a du souci à se faire. Le géant américain des puces électroniques qui pèse 3 000 milliards de dollars est malmené en Bourse. Ses actions ont chuté de près de 6 % à l’ouverture de la Bourse de New York, mercredi 16 avril. La troisième capitalisation boursière, à la pointe dans le secteur de l’intelligence artificielle, est en première ligne face à l’offensive douanière de Donald Trump. Dans le viseur : ses échanges commerciaux avec la Chine.
Le gouvernement américain a annoncé à Nvidia, le 9 avril, qu’une licence serait désormais obligatoire pour exporter vers la Chine sa puce graphique H20, l’un des produits d’IA les plus sophistiqués du marché. Une manière indirecte d’interdire l’exportation de ces puces pourtant conçues spécialement pour le marché chinois. Car cette version moins performante et moins rapide des microprocesseurs IA H100 et H200, réservés aux Etats-Unis, respectait les restrictions d’exportations fixées sous Joe Biden dès octobre 2022.
Un durcissement qui risque de coûter cher
Dans la guerre commerciale et technologique qui oppose les Etats-Unis à la Chine, le gouvernement américain espère ainsi garder son avance dans la course à l’IA et empêcher que les produits développés par Nvidia ne servent les supercalculateurs du rival chinois à des fins militaires.
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