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Interview

Olivier Guez, écrivain et professeur à Princeton cette année : «Les Américains n’ont jamais été confrontés à une menace autoritaire de cette ampleur»

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De Princeton, où il enseigne jusqu’à la fin juin, Olivier Guez raconte la volonté de Donald Trump d’humilier les universités d’élite et comment ces dernières se préparent aux coupes budgétaires.
«Sur les 2 milliards de subventions annuelles que reçoit l’université de Princeton, il est question de couper 200 millions de dollars», explique Olivier Guez. (Dominick Reuter/Reuters)
publié le 18 avril 2025 à 6h38

Auteur de la Disparition de Josef Mengele (Grasset, prix Renaudot 2017) puis de Mesopotamia (Grasset, 2024), l’écrivain Olivier Guez enseigne jusqu’en juin la littérature française et l’histoire de la culture européenne à l’université de Princeton, aux Etats-Unis. Libération l’a joint jeudi 17 avril après les attaques de Donald Trump contre Harvard, qui ont marqué une nouvelle escalade de sa croisade contre les universités.

Pensez-vous que Princeton puisse subir le même sort que Harvard ?

Il y a quinze jours, on a eu une réunion dans le département franco-italien où j’enseigne : on nous a demandé de réduire le train de vie du département et de geler les embauches pour nous préparer aux coupes à venir. Sur les 2 milliards de subventions annuelles que reçoit l’université, il est question de couper 200 millions de dollars. Cela va toucher essentiellement les programmes scientifiques car certains sont financés par l’Etat fédéral. Et les répercussions toucheront sans doute d’autres départements, y compris l