Au milieu des quelque 75 000 fervents massés en tribune, il y a Mick Jagger, Robert Redford, Barbra Streisand, Elton John ou encore Diane Keaton, qui fraient avec Henry Kissinger et Mohammed Ali. Mais l’icône, l’homme de pouvoir et la rock star les plus absolus en ce 1er octobre 1977, se trouvent tous réunis en une seule et même personne qui foule pour la dernière fois le terrain du Giants Stadium : Pelé, presque 37 ans, pour qui ce match de prestige entre les deux clubs de sa vie, le Santos FC et le Cosmos de New York, tient lieu de crépuscule divin. Il est mort jeudi à 82 ans.
Roberta Flack puis Sergio Mendes ont interprété les hymnes américain et brésilien. Le fils du président Carter – qui avait, comme ses prédécesseurs Nixon et Ford, déjà reçu le «Roi» à la Maison Blanche – a ouvert la cérémonie par une déclaration signée du chef de l’Etat, en expression de la gratitude de l’Amérique. Mohammed Ali a versé une larme. Les tribunes n’ont cessé de scander «Love ! Love ! Love !», en écho au discours œcuménique du héros du soir au micro, lui aussi en pleurs, avant d’aller inscrire d’un beau coup franc le 1 281e et dernier but en carrière dont le crédite sa légende sans égale. Après la mi-temps, alors qu’il a changé de maillot pour finir le match sous les couleurs de Santos, sa ville natale et son premier club, une averse ter