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Libération
Chaos dans les Andes

Pérou : face à une répression sanglante, une mobilisation renforcée

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Au moins 40 personnes ont été tuées, principalement dans les régions du Sud rural, depuis la destitution de l’ancien président Pedro Castillo. Une enquête pour «génocide» a même été ouverte contre la nouvelle présidente, Dina Boluarte, et plusieurs de ses ministres.
Une foule rassemblée autour des cercueils de manifestants victimes de la répression policière, à Juliaca mardi. (Jose Sotomayor/AP)
publié le 11 janvier 2023 à 20h14

Au Pérou, le gouvernement compte plus de morts que de jours passés au pouvoir. A peine plus d’un mois s’est écoulé depuis le coup de force avorté et la destitution de l’ancien président Pedro Castillo, et au moins 40 personnes ont été tuées lors des manifestations contre le nouveau gouvernement de Dina Boluarte. «Arrêtez le massacre», implorait le journal de centre gauche la República dans son édition du 10 janvier en ciblant «un gouvernement qui méprise, utilise la violence sans discernement et agit comme si rien ne se passait, et un Congrès incapable qui tourne le dos à la réalité».

Edito en réaction à la répression particulièrement sanglante, la veille, dans le département de Puno, à la frontière avec la Bolivie. Au moins 17 personnes ont été tuées, la plupart sous les balles de la police, alors que des milliers de manifestants tentaient de prendre d’assaut l’aéroport de la principale ville du département, Juliaca. Depuis, les familles se pr