Coincé entre l’océan Atlantique, le Venezuela, le Brésil et le Suriname, le Guyana est l’un des plus petits pays d’Amérique du Sud, et l’un des plus pauvres, en dépit de ses réserves d’or, de diamants et de bauxite. L‘ancienne Guyane britannique, indépendante depuis 1966, a longtemps cherché du pétrole, espérant la même bonne fortune que ses voisins aux sous-sols riches en hydrocarbures. En vain, malgré ses efforts et ceux de grandes multinationales étrangères. Jusqu’en mai 2015, quand un consortium dirigé par le géant américain ExxonMobil découvre, lors du forage d’un puits d’exploration à près de 200 kilomètres au large du Guyana, et à un peu moins de 2 kilomètres de profondeur, du pétrole.
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Beaucoup de pétrole, même : les réserves du pays aux 800 000 habitants sont aujourd’hui estimées à 11 milliards de barils. Le Guyana pourrait même devenir le 4e plus gros producteur d’or noir offshore de la planète d’ici 2035. «A l’avenir, la production pétrolière continuera d’augmenter rapidement grâce à la mise en service de quatre nouveaux gisements d’ici à la fin de l’année 2028», anticipe une note du Fonds monétaire international (FMI) publiée en décembre. L’économie du Guyana connaît une croissance effrénée : plus de 60 % en 2022, 38,4 % en 2023, et une moyenne de 20 % par an attendue entre 2024 et 2028. De quoi aiguiser les appétits du Ve